Une survivante

Oui je suis vivante !
J'ai disparu pendant 5 mois, et tout était calculé évidemment ! Non j'déconne, j'avais même pas le temps de prendre une douche alors comment vouliez-vous que j'écrive un article?

Beaucoup de choses se sont passées pendant ces 5 mois, et cet article va résumer (tout du moins essayer) ce début de 2e année.

Septembre-Octobre

J'ai fait ma rentrée le jeudi 14 Septembre mais cette fois-ci l'ambiance était beaucoup plus détendue que l'année passée. On retrouve nos acolytes de parcours, tous prêts à démarrer cette nouvelle année avec entrain ! ou pas.Ce qui m'a marqué c'est le nombre de sage-femme en 2e année. En effet en première année nous étions environ 90, et en ce début de 2e année nous étions environ 45.

Cette 2e année se découpe en alternant stages et cours. Nous alternons 3 semaines de stages avec 3 semaines de cours tout au long de l'année, avec bien sûr les vacances et les examens qui viennent s'intercaler. A la rentrée j'ai commencé sur les chapeaux de roues car j'ai été mise dans le groupe 2 des sages femmes, soit le groupe qui commençait les stages 10 jours après la rentrée.

Mes périodes de stages de l'année correspondent à ces dates :
- 26/09 au 15/10 en maternité (post-partum)
- 14/11 au 03/12 en salle de naissance puis en maternité
- 06/02 au 25/02 en chirurgie uro-gynécologique
- 20/03 au 31/03 puis du 16/04 au 22/04 en chirurgie gynécologique

Premier stage en maternité

J'ai donc eu mon premier stage de l'année en maternité. Avant d'entrer en stage, mon objectif premier était d'être sûre de moi et d'être plus dans le relationnel avec le patient. Tout en apprenant et en perfectionnant ma technique bien entendu, mais le tout était de savoir concilier technique et relationnel.
Le stage s'est très bien déroulé, les sage-femmes étaient vraiment supers ! Bien sur en stage, le courant passe toujours mieux avec certains collègues, mais dans l'ensemble j'ai été très satisfaite de l'équipe et de moi même. J'ai eu, parfois, beaucoup de liberté où j'ai pu prendre en charge des patientes de A à Z, et cette confiance placée en moi, la petite étudiante de début de 2e année, m'a vraiment poussé à faire de mon mieux. J'étais chargée de m'assurer qu'une patiente et que son bébé soient en assez bonne santé pour rentrer chez eux.
Personnellement je trouve que cette technique est vraiment bonne pour faire progresser les étudiants. En leur donnant des responsabilités, ça les pousse à ne rien oublier et à travailler aussi bien qu'un diplômé si ce n'est mieux.
Et au contraire lorsque justement, il n'y a aucune confiance en l'étudiant, celui-ci s'ennuie et n'apprend rien. Je parle bien sûr par expérience, il m'est déjà arrivé, qu'on ne me laisse même pas toucher une patiente de la journée! Au final, je me suis ennuyée à mourir, et cette journée m'a plus énervée qu'autre chose. En stage on veut pratiquer, et pas seulement jouer les pots de fleurs ! (Juste au cas où un professionnel qui encadrerait des stagiaires passerait par là...).
Pour finir, j’ai eu 12.5 par ma prof, 12 au rapport et 10 de l’équipe.


Entre ces stages, j'ai eu des cours qui sont structurés comme en 1ère année. Il y a les TP obligatoires, les cours spécifiques sage-femme et les cours en commun avec les infirmiers.

Novembre

Deuxième stage en salle de naissance

Ce deuxième stage en salle de naissance était très différent du premier. Cette fois j’ai pu entrer dans le vif du sujet et je dois dire que l’adrénaline, l’excitation de l’urgence, les protocoles à respecter m’ont réellement plus !
J'ai pu voir mes premières césariennes, pratiquer mes premiers touchers vaginaux, placer des monito et voir plein d'accouchements ! Hélas je n'ai pas encore eu l'occasion d'accoucher moi même une femme.
A savoir pour les françaises qui liront cet article, en Belgique les sage-femmes sont habilités à pratiquer les accouchements mais les 3/4 du temps ce sont des gynécologues qui les font. Et je pense également que ça dépend de l’hôpital dans lequel on fait notre stage. J'ai une amie actuellement qui est en stage à 1h30 de Liège et elle a pu réaliser des accouchements seule ! J'aurai vraiment aimé au moins faire un "4 mains" mais ça sera pour l'année prochaine..

J'avoue que j’appréhendais énormément ce stage mais au final je l'ai adoré ! L'équipe était très pédagogue et patiente avec les stagiaires ce qui je trouve, est nécessaire lorsqu'on est plongé pour la 1ere fois dans cet univers.
Ce qui m'a marqué c'est le lien qui se crée entre la sage-femme et la femme en travail. La sage femme plonge au cœur de l'intimité d'une femme et elle vit un des plus beau moment dans la vie d'une femme. Avec le temps elles oublient comment se sont passés les accouchements qu'elles pratiquent depuis des années mais les femmes/mères, elles, se souviendront toujours de ce moment et de la sage femme qui a mis leur enfant au monde.
J'ai rencontré des mères touchantes et attachantes, des stressées et celles qui géraient la douleur comme des reines. Puis des papas rigolos, certains qui vénéraient leur femme pour leur avoir offert ce merveilleux cadeau et d'autres qui tombaient dans les pommes. Enfin j'ai rencontré des petits bébés qu'on forçait à sortir alors qu'ils étaient bien au chaud et d'autres qui au contraire étaient très pressés de rencontrer notre cher monde.

J'ai vraiment hâte d'y retourner l'année prochaine et cette fois-ci de mettre la main à la pâte (vous comprenez la petite subtilité..)





Je m'arrête ici pour cet article aussi efficace qu'un somnifère vu sa longueur.. La suite au prochain numéro ! Des bisous !!!


Claire-